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Le péché est une blessure fait à l’amour de Dieu. Lorsque nous prenons conscience de cela, nous nous efforçons d’éviter le péché pour ne plus offenser Dieu. Bien entendu, nous devons tout faire pour ne pas tomber ou retomber dans le péché. Mais une fois le péché commis, celui-ci attire le regard miséricordieux de Dieu sur nous. « C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs. » (Evangile selon saint Matthieu 9, 13).

Dieu ne se scandalise pas devant notre péché, ni devant celui de qui que ce soit, bien qu’il puisse être énorme et répugnant. Il s’abaisse jusqu’à notre condition de pécheur et cherche à exercer sa miséricorde sur nous. Il n’existe pas de situation dans laquelle l’homme ne puisse revenir à Dieu, ni de péché que Dieu ne puisse pardonner.

« Lorsqu’une âme se repent, il n’y a pas de limite à la largesse que j’ai envers elle. Ma miséricorde l’enveloppe et la justifie. Je poursuis de ma miséricorde les pécheurs sur tous leurs chemins et mon coeur se réjouit quand ils reviennent vers moi. » (Jésus à saint Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse polonaise, Petit Journal de saint Faustine – n° 1728)

Pourquoi nous condamner nous-mêmes lorsque nous avons péché ? Pourquoi tombons-nous dans la tristesse lorsque nous constatons notre misère ? Il y a ce dégoût de nous-mêmes qui s’installe et nous écoeure. Pourtant, il n’y a rien d’autre à faire que de s’avouer vaincu, Dieu n’en demande pas plus. Il n’a que faire de l’étalage de mes fautes. L’essence de la Bonne Nouvelle n’est pas dans le péché, mais dans le pardon des péchés, car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (Première Lettre de saint Paul à Timothée 2, 4) et « il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentir » (Evangile selon saint Luc 15, 7).

Jésus ne veut pas le péché mais il nous aime sans limite dans notre péché. Accueillons donc la tendresse et la miséricorde de Dieu dans notre fragilité. Ainsi tournés vers le pardon de Dieu, nous laisserons de côté la recherche purement extérieure de la perfection et nous éviterons l’hypocrisie de celui qui fait « le beau » aux yeux de tous, mais qui en réalité est vide à l’intérieur.

Faisons confiance à Dieu, car la confiance nous permet de toujours considérer Dieu comme notre Père débordant d’Amour. La confiance nous est donnée comme un vase pour puiser à la source de la miséricorde de Dieu (cf. Petit Journal de saint Faustine, n° 327).

– Ai-je tendance à me décourager après avoir mal agi ? Est-ce que je doute de l’infinie miséricorde de Dieu ?
– Suis-je assez simple de coeur pour demander pardon à Dieu et reprendre le chemin là où je m’étais arrêté ?
– Suis-je prisonnier d’un péché commis dans le passé ? Ai-je compris que Jésus a déjà racheté mon passé ?

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Prière : « Je t’ai abandonné » (Isaac le Syrien, VIIe siècle)

« Seigneur Jésus-Christ, mon Dieu,
donne-moi le repentir, mon coeur est en peine,
pour que de toute mon âme j’aille à Ta recherche,
car sans Toi je suis privé de tout bien.
Ô Dieu bon, donne-moi Ta grâce.
Que le Père, qui dans l’éternité hors du temps
T’a engendré dans son sein,
renouvelle en moi les formes de Ton image.
Je T’ai abandonné, ne m’abandonne pas ;
je me suis éloigné de Toi, sors à ma recherche.
Conduis-moi dans Ton pâturage,
parmi les brebis de Ton troupeau élu.
Avec elles, nourris-moi de l’herbe fraîche de Tes mystères
dont ton coeur pur est la demeure,
ce coeur qui porte en Lui la splendeur de Tes révélations,
la consolation et la douceur de ceux
qui se sont donné de la peine pour Toi
dans les tourments et les outrages.
Puissions-nous être dignes d’une telle splendeur,
par Ta grâce et Ton amour de l’homme, ô Jésus-Christ,
notre Sauveur, dans les siècles des siècles. Amen. »

Source : Emmanuelle Pastore – Questions brûlantes sur Dieu… – Editions des Béatitudes 2013